L'affaire Mitterrand.

Avant de lire l'extrait du roman publié par Le Monde, je me suis refusée à commenter cette affaire.

Pour commencer, force est de constater que Monsieur Mitterrand a un talent littéraire indéniable, mais là n'est pas la question.

En utilisant le mot "garçon" à 20 reprises, l'auteur laisse le doute planer, délibérément. En utilisant les adjectifs "jeune", "juvénile", "éphèbe",il enfonce dangereusement le clou. Mais alors quand il emploie le mot "gosse", il affirme clairement que ces prostitués ne sont pas des adultes, me forçant par la même occasion à sortir mon dictionnaire pour chercher la définition d'un mot au sens bien connu pourtant : gosse.


Monsieur Mitterrand est un homme de lettres, et le choix des mots qu'il met au service de son texte ne peut être fortuit. Sans l'accuser de pédophilie, il me paraît tout à fait logique de le soupçonner de rapports sexuels avec mineurs. Et pour ne rien arranger, ces jeunes prostitués sont sous l'emprise de proxénètes, et éventuellement victimes de traite humaine, et ceci, de l'aveu même de l'auteur.

Pour ma part, je retiendrais des soupçons de détournement de mineurs, et des aveux de tourisme sexuel et d'encouragement de la traite humaine. L'auteur n'est en aucun cas fier de tout cela, il juge ses actes "abominables", mais il n'en est pas moins coupable (pas au sens juridique du terme, qu'on s'entende).

Quand à son intervention au JT de Tf1, c'est à mon avis une insulte à l'intelligence de tous les téléspectateurs. "Un boxeur de 40 ans ne ressemble pas à un mineur" lance-t-il à Laurence Ferrari avant de lui demander si elle a lu le livre en question. Pour avoir lu le chapitre en question, je confirme que Monsieur Frederic Mitterand sait bien faire la différence. Dans son livre, il s'étonne même qu'on puisse être attiré par ces "boxeurs de 40ans". Dans un passage décrivant le spectacle qu'offre les clubs thaïlandais, il dit:
"Quelques-uns sont plus âgés et il y a aussi un petit contingent de malabars mal dégrossis qui a manifestement son public...,leur présence fait ressortir la séduction juvénile de tous les autres."

Mentir ainsi, Se servir de la cause homosexuelle pour défendre des agissements condamnables et juridiquement et moralement, est peu digne d'un ministre de la République. Et je me retrouve, bien malgré moi, d'accord avec Marine Le Pen.

C'est triste, mais c'est ainsi.